L’Algérie innove dans sa gestion de l’Aïd El-Adha 2025. Pour la première fois depuis plus de trente ans, le gouvernement introduit un dispositif inédit pour faciliter l’acquisition des moutons : le recours au paiement électronique. Cette mesure, annoncée hier, lundi 21 avril par le ministère de l’Agriculture, s’inscrit dans un plan d’urgence visant à rendre le mouton accessible à un prix plafonné de 40 000 dinars.
Le processus se modernise : cartes Edahabia et bancaires sont désormais acceptées, et des bureaux de poste mobiles seront déployés à proximité des points de vente officiels pour fluidifier les transactions et accompagner les ménages. Cette initiative conjointe entre les ministères de l’Agriculture, de la Poste et de l’Économie de la connaissance vise à désengorger les files d’attente et à encourager l’usage des moyens de paiement modernes, encore peu répandus dans le commerce saisonnier.
Ce programme exceptionnel repose également sur un effort logistique majeur. Un premier navire, en provenance de Roumanie, a accosté au port d’Alger avec 15 000 têtes ovines à bord. L’objectif est d’importer un million de moutons via cinq ports du pays Alger, Oran, Skikda, Jijel et Annaba avant la fête. Des cargaisons espagnoles sont attendues dans les jours à venir.
Ce prix fixe concerne uniquement les moutons importés dans le cadre du programme gouvernemental. Il s’agit d’une réponse directe à l’envolée des prix sur les marchés locaux, dans un contexte économique tendu. Le président algérien a validé cette mesure lors du Conseil des ministres du 20 avril, avec pour priorité la préservation du pouvoir d’achat des familles.
Ce programme s’inscrit dans une logique de solidarité nationale. En garantissant un accès équitable à des moutons de qualité et à prix encadré, l’exécutif entend permettre à chaque foyer algérien de vivre l’Aïd dans la dignité. La date officielle de lancement des ventes sera annoncée sous peu.
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