En place depuis 2021, le gouvernement taliban a affirmé son refus de reconnaître la participation de trois sportives afghanes aux Jeux olympiques. Seuls trois athlètes masculins sont autorisés à participer aux JO par leur gouvernement.
Le Comité international olympique (CIO) a invité une équipe de six athlètes afghans, trois hommes et trois femmes, en consultation avec le Comité olympique afghan, dont plusieurs membres sont en exil. Le CIO a dit ne pas avoir consulté à ce sujet les talibans qui ne sont pas invités aux Jeux.
« Seuls trois athlètes représentent l’Afghanistan« , a indiqué à l’AFP Atal Mashwani, porte-parole du gouvernement taliban pour le sport, en parlant des trois hommes. « En ce moment, le sport féminin a été arrêté en Afghanistan. Si le sport féminin n’est pas pratiqué, comment (ces trois femmes) peuvent-elles faire partie de l’équipe nationale ?« , a-t-il ajouté.
Les trois femmes et deux des hommes sélectionnés, des cyclistes, des athlètes et des nageurs, vivent à l’étranger. Le seul qui réside en Afghanistan est un judoka.
Mark Adams, porte-parole du CIO, a indiqué le mois dernier que le Comité olympique afghan, dont le président et le secrétaire général sont en exil, était « son seul interlocuteur pour la préparation et la participation de l’équipe afghane« .
Toutefois le directeur général du Comité olympique afghan Dad Mohammad Payenda Akhtari, qui vit en Afghanistan, a affirmé que si la participation des femmes était en effet gérée à l’étranger, son comité collaborait avec les talibans concernant celle des hommes.
« Nous ne sommes responsables que des trois hommes qui participent aux Jeux« , a-t-il dit à l’AFP. Les athlètes afghans qui participeront aux Jeux de Paris (26 juillet – 11 août) le feront sous les couleurs, noir, vert et rouge, de l’ancien régime, renversé par les talibans à l’été 2021 après le retrait des troupes américaines.
Depuis leur retour au pouvoir il y a trois ans, les talibans ont durci les conditions de vie des femmes afghanes, leur interdisant de pratiquer le sport et de faire des études. Les Nations Unies dénoncent « un apartheid de genre «.
AFP
Laisser un commentaire