Le député Orden Alladatin, membre de l’Union Progressiste pour le Renouveau (UPR) et président de la Commission des lois à l’Assemblée nationale, a soulevé deux problèmes majeurs concernant la liste électorale du Bénin, lors d’une rencontre à Cotonou le mardi 8 avril 2025.
Ces préoccupations interviennent à moins d’un an des élections générales prévues en 2026, alors que la fiabilité et la transparence de la liste électorale sont des sujets de débat parmi les acteurs politiques et la société civile.
Le premier problème identifié par l’honorable Alladatin concerne le renseignement des centres de vote lors de l’enregistrement des citoyens pour le Recensement Administratif à Vocation d’Identification de la Population (Ravip). Selon lui, la question du choix du centre de vote n’est pas prise en compte durant l’enregistrement. « Au moment de votre inscription, personne ne vous demande où vous voulez voter », a-t-il déploré.
Ce manque de renseignement a pour conséquence que l’Agence nationale d’identification des personnes (ANIP) pourrait attribuer un centre de vote éloigné du lieu de résidence ou de l’habitude de vote du citoyen, rendant le système moins pratique et cohérent.
Le deuxième problème soulevé par le député concerne l’inscription des personnes décédées dans la base de données électorales. Alladatin a expliqué que le processus pour retirer une personne décédée de la liste électorale est complexe, en particulier dans les zones rurales où la déclaration de décès n’est pas systématique.
Il a précisé que sans un acte de décès officiel, l’ANIP ne peut pas procéder à la mise à jour des registres, ce qui conduit à la présence de noms de personnes décédées dans le fichier électoral.
Ces observations interviennent alors qu’un audit du fichier électoral est en cours, suite à une demande de l’opposition et sous l’autorisation du président Patrice Talon. Cependant, les partis politiques pro-gouvernementaux ont refusé de participer à cette initiative.
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