Les relations entre la France et l’Algérie connaissent une nouvelle période de tensions. Alger, accusée par certains responsables français de tirer unilatéralement profit de ses relations avec Paris, a vivement réagi.
En effet, l’ambassadeur français Stéphane Romatet a été convoqué par le ministère algérien des Affaires étrangères pour discuter des avantages dont bénéficierait la France en Algérie.
Selon l’Agence de presse algérienne (APS), la France occupe 61 biens immobiliers en Algérie à des loyers considérés comme dérisoires.
Parmi ces propriétés, l’ambassade française à Alger, qui s’étend sur 14 hectares, et la résidence de l’ambassadeur, « Les Oliviers », dont le loyer était fixé au franc symbolique jusqu’en 2023, sont régulièrement cités comme exemples de ces arrangements hérités de l’époque post-coloniale.
Les accords entre les deux pays, comme celui de 1968 sur la circulation des personnes, sont également remis en cause. Alors que certains responsables français dénoncent des avantages perçus comme excessifs pour les Algériens, Alger soutient que cet accord a surtout permis de répondre à la demande de main-d’œuvre en France après la guerre.
L’accord économique de 1994 est également critiqué pour avoir ouvert le marché algérien aux entreprises françaises, tandis que les sociétés algériennes rencontreraient des obstacles majeurs pour s’implanter en France.
Ces points de désaccord pourraient conduire à une révision des accords bilatéraux. L’Algérie pourrait utiliser le dossier des biens immobiliers comme un levier dans les négociations, alors que la France cherche à maintenir ses positions économiques. L’absence de compromis pourrait également affecter les domaines culturel et académique.
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