Dans ses mémoires publiées aux éditions L’Harmattan sous le titre Vers le « miracle béninois » : l’épreuve du pouvoir et de la démocratie, l’ex-président du Bénin, Nicéphore Soglo, réaffirme son engagement pour la démocratie et la justice.
L’ancien chef d’État, qui a dirigé le pays de 1990 à 1996, évoque avec fermeté la nécessité de libérer tous les prisonniers politiques, une condition essentielle pour garantir la stabilité politique et les libertés individuelles au Bénin.
Selon lui, le climat politique est devenu « irrespirable » sous le régime de Patrice Talon. Lors d’une interview avec RFI, le 10 mars 2025, l’ex-dirigeant a exprimé sa profonde inquiétude face à l’emprisonnement et à l’exil forcé de plusieurs opposants.
Il cite les cas de Joël Aïvo et Reckya Madougou, condamnés respectivement à 10 et 20 ans de prison par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Il mentionne également son fils, Léhady Soglo, contraint à l’exil.
L’ancien président a rappelé qu’il n’a jamais incarcéré de personnes ni forcé des individus à l’exil durant son mandat. Il plaide pour la libération des opposants et la fin des persécutions politiques. « Cette année, on doit libérer tous les prisonniers politiques sans exception », a-t-il insisté.
Malgré ses appels, le président Talon reste sourd aux conseils de Soglo. Les autorités béninoises, quant à elles, nient l’existence de détenus ou d’exilés politiques, affirmant que les condamnations étaient fondées sur des infractions légales.
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