Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi 3 février 2025 à Cotonou, le Cadre de concertation des forces politiques de l’opposition a tiré la sonnette d’alarme. Dans une lettre ouverte adressée à la communauté internationale, il dénonce les atteintes croissantes aux libertés fondamentales et la dégradation du climat démocratique au Bénin.
Rassemblant plusieurs partis politiques et les 28 députés de l’opposition, le Cadre qualifie la situation actuelle de « dérive autoritaire inquiétante ».
La lettre évoque une « remise en cause brutale des droits fondamentaux », en particulier les restrictions imposées aux libertés de réunion et de manifestation. Ces mesures, selon eux, fragilisent les bases mêmes de la démocratie béninoise.
L’opposition accuse le régime en place de verrouiller l’espace public et de museler toute voix dissidente. Parmi les faits dénoncés figure l’interdiction faite aux syndicats d’honorer les soldats tombés au front, une initiative perçue comme un symbole d’unité nationale.
À cela s’ajoute l’impossibilité pour les partis politiques de se réunir librement, le gouvernement invoquant des « prétextes fallacieux » pour entraver ces activités.
Le Cadre déplore également que les manifestations publiques soient systématiquement interdites ou réprimées avec violence, privant ainsi les citoyens de leur droit à l’expression.
Dans ce contexte, l’opposition réclame la levée immédiate de ces restrictions, l’arrêt des persécutions à l’encontre des opposants et l’organisation d’élections libres et transparentes.
Pour le Cadre, le régime de Patrice Talon mise sur la répression au détriment du dialogue et de la transparence. Cependant, il affirme que cette stratégie ne pourra étouffer « la volonté de changement du peuple béninois ».
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