Les pays africains font face à une crise croissante liée à la fraude et aux documents d’identité. Ce phénomène, qui affecte la gouvernance, les systèmes financiers et les services sociaux, est amplifié par des systèmes d’identification souvent vulnérables.
Les fraudeurs exploitent des technologies avancées, comme l’IA générative et les deepfakes, pour falsifier des documents officiels et infiltrer des systèmes critiques. Le rapport de Smile ID sur la fraude numérique en Afrique révèle qu’en 2024, 80 % des attaques ciblaient les cartes d’identité nationales.
Ces documents, offrant une preuve de citoyenneté et d’accès à des avantages, sont les plus convoités (27 %), suivis des permis de conduire (24 %) et des passeports (20 %).
En 2024, les tentatives de fraude biométrique ont atteint un pic de 16 % au deuxième trimestre, avant de redescendre à 13 % au quatrième trimestre. Cependant, la fraude documentaire a connu une hausse passant de 4 % à 9 % sur la même période, une augmentation annuelle de 125 %.
Ces attaques ont des répercussions graves, allant de l’érosion de la confiance envers les institutions à l’impact direct sur les citoyens, comme le vol d’identité ou la falsification de documents pour influencer des élections ou faciliter des activités criminelles.
L’exemple frappant de l’usurpation de l’identité du président de l’Union africaine via un deepfake démontre l’ampleur du problème.
Pour contrer ces menaces, plusieurs pays africains investissent dans des systèmes d’identification numérique. Ces initiatives visent à renforcer la sécurité des données et à réduire la fraude dans la vérification des identités. Ce virage technologique représente un espoir face à une problématique qui nécessite des réponses adaptées et urgentes.
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