Au Burkina Faso, l’avocat et homme politique Guy-Hervé Kam a recouvert sa liberté dans la soirée de ce mercredi 10 juillet 2024.
L’information a été rapportée par l’un de ses avocats, le bâtonnier, Me Siaka Niamba. Sa libération avait été prononcée lundi dernier par la Chambre de contrôle de l’instruction du tribunal militaire de Ouagadougou.
Mais il a fallu des heures d’attente à ses conseils pour connaître les modalités de son contrôle judiciaire. Pour eux, les conditions édictées par le juge d’instruction ressemblent plus à celles d’une « résidence surveillée ». Par exemple, il doit remettre son passeport au juge d’instruction.
Il lui est également interdit de quitter la ville de Ouagadougou. Et ce n’est pas tout. Le coordinateur du mouvement Servir et non se servir devra se présenter deux fois par jour au tribunal militaire (le matin à 9h et le soir à 16h) pour notifier sa présence.
L’homme, connu pour ses positions critiques contre le gouvernement de transition burkinabè, avait été arrêté le 24 janvier 2024 pour « complot contre la sûreté de l’État » et « association de malfaiteurs ». La justice burkinabè avait ordonné par deux fois sa libération, mais il avait toujours été maintenu en détention.
Aujourd’hui, il recouvre sa liberté sous des conditions décrites par ses avocats comme « des mesures de privation de sa liberté. Or ce n’est pas ce qui est signifié dans l’ordonnance de la chambre du contrôle de l’instruction. »
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